Biografía
Nacida el 27 de julio de 1927 en Túnez, en el seno de una familia judía tradicionalista, ingresó en el Colegio de Abogados de Túnez en 1949 y continuó su carrera como abogada en París en 1956.
Casada en segundas nupcias con Paul Halimi, administrador civil del Ministerio de Agricultura (francés) —cuyo nombre, por el que se dio a conocer, llevó siempre—, luego en tercer matrimonio con Claude Faux, exsecretario de Jean-Paul Sartre — del cual fue amiga y abogada. Es madre de Jean-Yves Halimi, abogado, Serge Halimi, director de Le Monde diplomatique, y Emmanuel Faux, periodista de Europe 1.
Fuertemente involucrada en varias causas, milita por la independencia de su país, Túnez, y también por Argelia, denuncia las torturas practicadas por el ejército francés y defiende a los militantes del MNA (Movimiento Nacional Argelino) perseguidos por la justicia francesa. Firmó junto a Simone de Beauvoir Djamila Boupacha, un libro en el que expresó muchos apoyos y la participación de grandes nombres como Picasso, cuyo retrato de Djamila Boupacha aparece en la portada.
Con el mismo espíritu, preside una comisión de investigación sobre los crímenes de guerra estadounidenses en Vietnam. Junto a Simone de Beauvoir y Jean Rostand, en particular, fundó en 1971 el movimiento feminista "Elegir la causa de las mujeres" e hizo campaña a favor de la despenalización del aborto. Asumirá la presidencia de esta asociación con la comparecencia de Simone de Beauvoir. En el juicio de Bobigny en 1972, que tuvo una difusión considerable, defendió a una menor que había abortado después de una violación, publicando un articulo de opinión contra la ley de 1920. Este juicio logró la evolución hacia la ley Veil, votada en diciembre de 1974 y promulgada en enero de 1975, sobre interrupción voluntaria del embarazo.
De manera similar, su estrategia de defensa mediática por las mujeres víctimas de violación en grupo ante los Assizes de Aix-en-Provence en 1978 contribuyó a la adopción de una nueva ley en 1980 que definía claramente la violación y el atentado al pudor. Gisèle Halimi también es una de las fundadoras de la asociación antiglobalización ATTAC en 1998. El activista palestino Marouane Barghouti le pidió ser una de sus abogados. Es miembro del Comité de Patrocinio del Tribunal Russell sobre Palestina, donde se inició el trabajo el 4 de marzo de 2009.
El 23 de febrero de 2010, el Parlamento francés adoptó, en su presencia, una resolución europea sobre el principio de la "cláusula de la mujer europea más favorecida" destinada a armonizar la legislación europea relativa a los derechos de la mujer según la idea que había sido emitida desde 1979 durante la primera elección del parlamento europeo por sufragio universal.
Elegida en la Asamblea Nacional (diputada por Isère en Voiron cerca de Grenoble) de 1981 a 1984, se sentó como miembro del grupo socialista. Observa con amargura que sus proyectos no avanzan tanto como le gustaría y denuncia un bastión de misoginia. Su enmienda que establecía una cuota de mujeres en las elecciones fue, sin embargo, votada “casi por unanimidad” por los diputados en 1982. El fracaso de esta enmienda recayó en el Consejo Constitucional, que la consideró un obstáculo a la libertad de sufragio y a la libre expresión de la soberanía nacional. . Aunque nombrada por él Embajadora de Francia ante la UNESCO, desde abril de 1985 hasta septiembre de 1986, se declaró decepcionada frente a un Mitterrand al que consideraba maquiavélico. Se unió a Jean-Pierre Chevènement con motivo de las elecciones europeas de 1994 (aparece en segunda posición en la lista del MDC).
Por la promoción de Semana Santa de 2006, fue ascendida al grado de oficial de la Legión de Honor. · En noviembre de 2009 fue ascendida a Comandante de la Orden Nacional al Mérito, la cual recibió el 13 de abril de 2010 de manos del profesor Axel Kahn.
En marzo y abril de 2006, los canales RTL-TVi, TSR1 y France 2 emitieron Le Procès de Bobigny, una película para televisión de François Luciani en la que Anouk Grinberg interpreta el papel de Gisèle Halimi y Sandrine Bonnaire el de la madre que ayudó a su hija menor a abortar. El 20 de octubre de 1982, Gisèle Halimi apareció en el programa Le Tribunal des flagrants délires emitido en France Inter con un prefacio de Pierre Desproges. El prefacio está disponible en el disco Les réquisitoires du tribunal des flagrants délires volumen 2 de la caja completa publicada por Tôt ou Tard en 2001.
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Née le 27 juillet 1927 en Tunisie, au sein d'une famille juive traditionaliste, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d'avocate à Paris en 1956.
Mariée en secondes noces à Paul Halimi, administrateur civil au ministère de l'agriculture (français)— dont elle porte toujours le nom sous lequel elle s'est faite connaître —, puis en troisièmes noces à Claude Faux, ancien secrétaire de Jean-Paul Sartre — dont elle a été l'amie et l'avocate. Elle est la mère de Jean-Yves Halimi, avocat, Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique, et d'Emmanuel Faux, journaliste à Europe 1.
Fortement engagée dans plusieurs causes, elle milite pour l'indépendance de son pays, la Tunisie, et aussi pour l'Algérie, elle dénonce les tortures pratiquées par l'armée française et défend les militants du MNA (mouvement national algérien) poursuivis par la justice française. Elle co-signe avec Simone de Beauvoir Djamila Boupacha, livre dans lequel elle obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms comme Picasso dont le portrait de Djamila Boupacha figure sur la couverture.
Dans le même esprit, elle préside une commission d'enquête sur les crimes de guerre américains au Viêt Nam. Féministe, Halimi est signataire en 1971 du Manifeste des 343, parmi 343 femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès aux moyens anticonceptionnels et l'avortement libre. Aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et de Jean Rostand, elle fonde en 1971 le mouvement féministe « Choisir la cause des femmes » et milite en faveur de la dépénalisation de l'avortement. Elle prendra la présidence de cette association à la disparition de Simone de Beauvoir. Au procès de Bobigny en 1972, qui eut un retentissement considérable, elle défend une mineure qui s'était fait avorter après un viol, en faisant une tribune contre la loi de 1920. Ce procès a contribué à l'évolution vers la loi Veil, votée en décembre 1974 et promulguée en janvier 1975, sur l'interruption volontaire de grossesse.
De même, sa stratégie de défense médiatisée de femmes victimes d'un viol collectif devant les Assises d'Aix-en-Provence en 1978 contribuera à l'adoption d'une nouvelle loi en 1980 définissant clairement le viol et l'attentat à la pudeur. Gisèle Halimi est également une des fondatrices de l'association altermondialiste ATTAC en 1998. L'activiste palestinien Marouane Barghouti lui a demandé d'être l'un de ses avocats. Elle est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.
Le 23 février 2010 est adoptée par le Parlement français, en sa présence, une résolution européenne sur le principe de la "clause de l'Européenne la plus favorisée" visant l'harmonisation des législations européennes concernant les droits des femmes suivant l'idée qu'elle avait émise dès 1979 lors de la première élection du parlement européen au suffrage universel.
Élue à l'Assemblée nationale (députée de l'Isère à Voiron près de Grenoble) de 1981 à 1984, elle siège comme apparentée au groupe socialiste. Elle constate avec amertume que ses projets n'avancent pas autant qu'elle le souhaiterait et elle dénonce un bastion de la misogynie. Son amendement instaurant un quota pour les femmes aux élections a pourtant été voté à la « quasi-unanimité » par les députés, en 1982. La mise en échec de cet amendement revient au conseil constitutionnel qui le considéra comme une entrave à la liberté du suffrage et à la libre expression de la souveraineté nationale. Bien que nommée par lui ambassadrice de la France auprès de l'UNESCO, d'avril 1985 à septembre 1986, elle se déclare déçue devant un Mitterrand qu'elle juge machiavélique. Elle rejoint Jean-Pierre Chevènement à l'occasion des élections européennes de 1994 (elle figure en seconde position sur la liste du MDC).
Pour la promotion de Pâques 2006, elle est promue au grade d'officier de la Légion d'honneur. · En novembre 2009, elle est promue commandeur de l'ordre national du Mérite, qu'elle reçoit le 13 avril 2010 des mains du professeur Axel Kahn.
En mars et avril 2006, les chaînes RTL-TVi, TSR1 et France 2 ont diffusé Le Procès de Bobigny, un téléfilm de François Luciani dans lequel Anouk Grinberg interprète le rôle de Gisèle Halimi et Sandrine Bonnaire celui de la mère qui aida sa fille mineure à avorter. Le 20 octobre 1982, Gisèle Halimi passe dans l'émission Le Tribunal des flagrants délires diffusés sur France Inter avec une préface de Pierre Desproges. La préface est disponible sur le disque Les réquisitoires du tribunal des flagrants délires volume 2 du coffret intégral aux éditions Tôt ou Tard parus en 2001.